L’Indre et Le Canal de Berry

Indre et Berry

Prologue :  de Paris à Châteauroux

Nous voici donc partis ce matin de notre gare de banlieue en direction de la capitale. Nous longeons le canal Saint Martin, puis le bassin de l’Arsenal avant de gagner la gare d’Austerlitz où nous prenons le train à destination de Châteauroux.  Nous commencerons cette rando de dernière minute en suivant le cours de l’Indre jusqu’à La Loire.

1ère étape :  de Châteauroux à Buzançais

Nous prenons l’ancienne route de Tours, le parcours est très bien indiqué mais son revêtement n’est pas fabuleux par endroit. Il n’y a rien d’extraordinaire dans le paysage hormis la quiétude, quelques jolies demeures, un château du XI siècle qui tombe en ruines et les méandres de l’Indre que nous longeons.

2ème étape :  de Buzançais à Châtillon sur Indre

Il ne fait pas très chaud le matin au réveil, mais le soleil est encore présent pour ce deuxième jour. Nous franchissons une nouvelle fois l’Indre avant de prendre de la hauteur. Les petites routes sont tranquilles. A l’entrée de Saint Genou nous découvrons un monument peu commun construit  entre le 12ème et le 14ème siècle. Nous apprenons qu’il s’agit de la Lanterne des morts d’Estrée. Elle est située sur un ancien cimetière disparu. Elle était allumée chaque nuit et aurait un lien avec l’ancienne abbatiale que nous croisons un petit peu plus tard. Nous poursuivons notre route et passons au pied de l’imposant château de Palluau sur Indre avant de rejoindre Chatillon sur Indre où nous plantons notre tente pour la nuit. Une tour du 12ème siècle construite par Henri II Plantagenêt surplombe la ville.

3ème étape :  de Châtillon sur Indre à Loches

Ce matin le ravitaillement nous fait passer aux pieds du donjon aperçu au loin la veille. Il est l’un des derniers vestiges d’un puissant château fort médiéval du 12ème siècle. Il est considéré comme le plus ancien donjon cylindrique, voûté et chemisé de France. Nous passons devant des églises et des chapelles toutes différentes les unes des autres. Le parcours du jour nous balade de village en village par des petites routes sympathiques très bien balisées jusqu’à la cité royale de Loches.

4ème étape :  de Loches à Montbazon

Nous quittons Loches et reprenons notre chemin en suivant l’Indre de plus ou moins près. Nous découvrons ainsi le village de Courçay par ses hauteurs. Chaque village met en valeur son patrimoine historique : Truyes avec son pigeonnier et son église, Cormery avec son lavoir et son Abbaye Saint Paul, ou encore Esvres et son éolienne Bollée. Nous arrivons à Montbazon sous la surveillance de la Vierge Noire qui surplombe la forteresse. Nous plantons notre tente dans un camping pratiquement vide.

5ème étape :  de Montbazon à Bréhémont

Peu après avoir quitté Montbazon, nous sommes avertis que la petite route empruntée par le tracé est coupée un peu plus loin. Un gentil papy nous invite à couper par la propriété du Château d’Artigny afin de récupérer la route principale en contre bas pour nous rendre à Monts et retrouver les routes plus calmes. A Azay le Rideau le parking à vélo n’est même pas surveillé. Nous ne prenons pas le risque d’y laisser les nôtres pour visiter le château et poursuivons notre route. Nous passons devant le château de l’Islettes et continuons en direction de Bréhémont terminus de l’Indre à vélo. Le camping où nous bivouaquons ce soir ne possède aucun arbre assez grand pour bénéficier d’ombre. C’est désolant pour un 4 étoiles.

6ème étape :  de Bréhémont à Saint Avertin

Aujourd’hui c’est une étape de transition, nous voila sur les bords de la Loire en direction de Tours. A Villandry un propriétaire a placardé une interdiction surprenante sur le mur de sa maison. Quelle idée d’habiter en face d’une boulangerie !(mdr). Nous longeons maintenant le Cher en suivant l’itinéraire de la Loire à vélo. Un nouvel aménagement de ce dernier, passant par le Lac de Bergeonnerie, nous évite de traverser Tours pour notre plus grand bonheur. Nous continuons de suivre le Cher. Il est le sujet de notre deuxième partie de rando.

7ème étape :  de Saint Avertin à Faverolles sur Cher

Nous prenons la direction de Chenonceau en remontant tout doucement le Cher. Nous découvrons le château d’Azay sur Cher puis le Moulin de Nitray et son barrage à aiguilles. Un héron du haut de son promontoire guette sa future proie. Nous quittons la piste parfaitement lisse du tracé pour emprunter un chemin de terre qui nous amène au plus près de cette petite merveille de château construit sur le cours du Cher. Nous poursuivons notre route, le beau chemin cède sa place à une simple trace dans l’herbe. Nous sommes surpris de voir une plage le long de la berge en arrivant à Montrichard.

8ème étape :  de Faverolles sur Cher à Châtillon sur Cher

Ce matin le chemin de halage le long du Cher étant trop chaotique nous suivons un chemin de terre pour retrouver une route goudronnée. Les lampadaires d’une place de village nous rappellent que nous sommes dans la région viticole des vins de Touraine. Nous passons devant les ruines d’un temple gallo-romain et poursuivons notre route jusqu’à Noyers sur Cher et sa chapelle Saint Lazare. A la sortie de la ville, à l’angle d’un large bassin débute le Canal de Berry que nous devons suivre. Nous sommes surpris de l’étroitesse de l’écluse que nous rencontrons. Le chemin de halage est à peine praticable. Nous décidons de passer par la route des vignes pour arriver à destination. Il fait excessivement chaud pour un mois de septembre. Nous retrouvons le canal peu avant notre arrivée au camping.

9ème étape :  de Châtillon sur Cher à Mennetou sur Cher

Nous reprenons le chemin de halage. Nous avons l’impression de rouler sur des pavés. Le bruit de nos couverts claquant dans nos gamelles en inox ressemble aux tintements des sonnailles. Nous ressemblons à un troupeau partant en transhumance.  Arrivés au pont canal qui enjambe La Sauldre, nous immortalisons l’instant. Nous faisons la connaissance de Marie-Thérèse et Jean-Jacques. Ce sont les premiers cyclos randonneurs que nous croisons sur le parcours. Ils débordent d’énergie. Ils sont des exemples à suivre. Ils nous informent que le chemin de halage ne va pas s’améliorer tout de suite. Nous alternons donc entre ce dernier, des chemins de terre et des petites routes secondaires pour avancer. Le lit du canal est par endroit encombré de branches d’arbre. C’est dommage de le laisser se délabrer alors qu’il pourrait être utilisé à des fins touristiques.

10ème étape :  de Mennetou sur Cher à Vierzon

Ce matin le ciel est couvert. Il pleut par intermittence. Nous quittons le joli petit village médiéval de Mennetou sur Cher. La pluie ayant rendu les berges du canal glissantes, nous privilégions les chemins annexes pour avancer. Mais nous les prenons tout de même quand ces dernières le permettent. Un couple de vététistes  nous conseille, pour gagner du temps, de passer par le périf ; enfin c’est ce que nous comprenons. Nous les écoutons et effectivement en passant par Le Péry qui est limité à 30 nous arrivons plus vite aux abords de Vierzon. Nous reprenons le chemin de halage pour y arriver. A l’entrée de la ville un panneau  parle de l’aménagement du canal malheureusement les travaux ont été retardés en raison du confinement.

11ème étape :  de Vierzon à Bourges

En quittant Vierzon nous sommes plus surpris de voir le canal vide que de constater que la piste est toujours en travaux. Nous passons donc par la rive opposée avant de récupérer la piste terminée un peu plus loin. Nous sommes attristés de voir le peu d’eau présent par endroit. Une section est même totalement asséchée. Après  Mehun sur Yèvre, il y a de longues lignes droites. Nous apprécions quand la voie verte passe par la rive ombragée. 5 kilomètres avant Bourges, le revêtement lisse a disparu… il reste encore beaucoup de travaux à réaliser !

12ème étape :  de Bourges à Dun sur Auron

Nous nous éloignons de Bourges sans même l’avoir traversée en longeant le Lac d’Auron et rejoignons le Canal de Berry. Malheureusement ce dernier est comblé ce qui rend surréaliste la vue d’une écluse et son pont sans canal. Plus loin le canal est présent mais il est à sec. Tout est d’une tristesse ennuyante. Seules l’Abbatiale Saint-Martin de Plaimpied, sa crypte et sa cours venant tout droit d’un autre temps retiennent notre attention. Le reste du parcours alternant petites routes et chemins de terre est aussi triste malheureusement. C’est seulement 2 kilomètres avant notre arrivée que nous retrouvons un canal en eau.

13ème étape :  de Dun sur Auron à La Guerche sur l’Aubois

Etant vraiment très déçus par le canal de Berry nous décidons de ne plus le suivre et de nous rendre directement à la Guerche sur l’Aubois en passant par les petites routes. Nous saluons le beffroi de Dun sur Auron avant de nous engager sur les petites routes du Cher. Nous passons devant la halle et le château de Blet. Nous nous arrêtons pour ramasser des noix avant de poursuivre sur les hauteurs où la vue est bien dégagée. Avec la sécheresse de nombreux cours d’eau son à sec et les lavoirs ne sont plus alimentés. Nous finissons par retrouver le canal. L’état du chemin de halage qui le borde conforte notre décision matinale. Arrivés à La Guerche sur l’Aubois nous apprenons que le camping est fermé. Nous décidons de prendre le train pour Nevers. Nous ne pourrons donc pas effectuer la dernière étape de notre rando.

14ème étape :  de La Guerche sur l’Aubois à Nevers

Annulée = journée de repos

Épilogue :  Retour à la maison

Après une journée de repos forcée nous privant de la dernière étape, nous prenons la direction de la gare de Nevers. Le trajet n’est pas long mais intéressant. Nous passons devant la Tour Goguin et La Porte du Croux précédée de son avant porte. Nous avons même le temps de faire un petit détour par le Palais Ducal avant d’arrivée à destination. Nous prenons la pause avant de monter dans le train du retour.

Le bilan de cette cyclo randonnée de dernière minute est mitigé. Nous avons beaucoup apprécié le parcours dans l’Indre entre Châteauroux et Bréhémont. En revanche nous n’avons pas apprécié le parcours le long du canal de Berry. Actuellement, le peu d’aménagement de ce dernier ne peut malheureusement intéresser que les locaux.

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